Abou bakr as-Siddîq

Sa généalogie

Il est le fils d'Abou Qouhâfa un quraychi éparé dans ses origines au niveau du septième aïeul de la lignée ou des ancêtres du prophète. Abou Bakr était le septième dans la descendance de taym, le fils de morrah, le septième ancêtre du prophète. le clan auquel il appartenait se dénommait banû taym du nom de taym sa mère salmâ était une fille de l'oncle de son père, saqr. bien qu'Abou Bakr fût reconnu comme étant l'un des premiers à se convertir à l'islam, son père Abou Qouhâfa n'embrassa cette religion que deux décennies après le début de la mission du prophète. le nom originel d'Abou Bakr avait été 'abdul ka'bah. Il s'appelait également 'atîq. Sa mère n'avait aucun fils survivant, et lorsqu'elle avait mis au monde Abou Bakr, elle l'amena au temple et s'exclama : "Ô déité ! si celui-ci est immunisé contre la mort, alors donne-le moi".

Ses mérites

D'après Ibn 'Oumar , le Prophète a dit à Aboû Bakr : "Tu étais mon compagnon dans la caverne, et tu seras mon compagnon près du Bassin (au jour de la Résurrection)". (at-tirmidhi)

Le Messager de Dieu a dit : "Certes, Aboû Bakr, tu seras le premier individu de ma communauté à entrer au Paradis !" (Abou Dawoud et Al Hakim)

Le Messager de Dieu a dit : "S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre que Dieu, cela aurait été Aboû Bakr. Seulement il est mon frère et mon compagnon. " (al-boukhâri)

Le Prophète a dit : "Quand j'ai invité les gens à embrasser l'Islam, tous on pris un temps de réflexion et d'hésitation, excepté Aboû Bakr : il ne s'est pas retenu, et n'a pas hésité ! " (Ibn Ishaq dans sa Sîra)

Abôu Dardâ a rapporté que le Messager de Dieu a dit : "N'allez-vous pas laisser tranquille mon compagnon ! N'allez-vous pas cessez, et laisser tranquille mon compagnon ! Lorsque je vous ai dit : " O peuple, je suis le Messager de Dieu auprès de vous ! Vous m'avez répondu : " Menteur ! ", sauf Aboû Bakr qui, lui, m'a cru ! ". (al-boukhâri)

Aboû Houraïra a rapporté que le Messager de Dieu a dit : "Toute personne qui m'a prêté main forte, j'ai pu l'en récompenser, excepté Aboû Bakr : il a eu pour moi tant de bienfaits, que seul Dieu saura l'en récompenser au Jour du Jugement dernier, et en vérité, il n'y a pas d'argent qui m'ait été aussi utile, comme l'a été l'argent d'Aboû Bakr ! " (at-tirmidhi)

Houdhayfa a rapporté que le Prophète (sallâllâhou alayhi wa sallam) a dit : " Prenez exemple sur ceux qui viendront après moi : Aboû Bakr et 'Oumar ! " (Tirmidhi et Al Hakim)

'Alî Ibn Abî Tâlib a rapporté qu'Aboû Bakr a été le premier homme musulman. (Ibn 'Asâkir)

'Aïcha a rapporté que l'envoyé de Dieu (sallâllâhou alayhi wa sallam) a dit : "Il ne peut être question, lorsqu'Aboû Bakr est présent dans un groupe, que ce soit quelqu'un d'autre qui dirige la prière ! " (at-tirmidhi)

Selon Jàber , le Messager de Dieu lui a dit: «Si les contributions du Bahreyn arrivaient, je t'en donnerais telle et telle chose». Mais l'or du Bahreyn n'arriva pas jusqu'à la mort du Prophète . Quand cet or arriva enfin, le calife Abou Bakr cria à haute voix: «Que celui qui a une promesse du Messager de Dieu ou auquel ce dernier doit quelque chose vienne à nous». Je vins à lui et lui dis: «Le Prophète m'a dit ceci et cela». Il me donna alors une certaine somme. Je la comptai et voilà qu'elle représentait cinq cents (dinars ou dirhems). Il me dit: «Prends-en encore le double». (al-Boukhâri, Mouslim)

Ibn Kathîr a dit: "Aboû Bakr était le plus savant dans le Livre de Dieu parmi les Compagnons , car il est arrivé au Messager de Dieu de le désigner pour diriger la prière à sa place, or le Messager de Dieu a dit par ailleurs : "Celui qui guide les autres dans la prière doit être le plus savant d'entre eux".

On rapporte au sujet de Abou Musa Al Ash'ari qu'il fit ses ablutions chez lui puis sortit et dit: «Je ne quitterai sûrement pas le Messager de Dieu et je serai à ses côtés durant tout ce jour». Il alla à la mosquée et se renseigna sur le Prophète . On lui dit: «II s'est dirigé par là». Il dit: «Je sortis alors sur ses traces en interrogeant les gens sur lui, jusqu'à ce qu'il entrât dans l'enclos où se trouvait le puits de Ans. Je m'assis devant sa porte jusqu'à ce que le Messager de Dieu eût satisfait son besoin et fait ses ablutions. A ce moment je me levai et me rendis auprès de lui. Il s'était entre-temps assis au bord du puits sur sa margelle. Il se déchaussa et y plongea les pieds. Je le saluai puis repartis m'asseoir derrière la porte. Je me dis en moi-même: «Je serai aujourd'hui le portier du Messager de Dieu ». A ce moment arriva Abou Bakr qui poussa la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «Abou Bakr». Je lui dis: «Attends un peu». Puis je m'en allai et dis: «O Messager de Dieu! Voilà Abou Bakr qui demande l'autorisation d'entrer». Il dit: «Laisse-le passer et annonce-lui le Paradis». Je retournai auprès de Abou Bakr et lui dis: «Le Messager de Dieu t'annonce le Paradis». Abou Bakr entra alors et vint s'asseoir à la droite du Prophète sur la margelle du puits. Il y plongea lui aussi les pieds à l'instar du Messager de Dieu après s'être déchaussé. Je revins m'asseoir derrière la porte. Avant de sortir de la maison j'y avais laissé mon frère en train de faire ses ablutions pour me suivre. Je me dis: «Si Dieu veut du bien à mon frère, II le fera venir à cette heure». Or voilà que quelqu'un faisait bouger la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «'Omar Ibn Al Khattàb». Je dis: «Attends un peu!» Je vins auprès du Messager de Dieu , le saluai et lui dis: «'Omar demande l'autorisation d'entrer». Il dit: «Fais-le entrer et annonce-lui le Paradis». Je retournai à 'Omar et lui dis: «Tu peux entrer et le Messager de Dieu t'annonce le Paradis». Il entra donc et s'assit sur la margelle à gauche du Messager de Dieu . Il plongea comme lui ses pieds dans le puits. Puis je revins m'asseoir derrière la porte. Je dis: «Si Dieu veut du bien à mon frère. II le fera venir à cette heure». Juste à ce moment quelqu'un fit bouger la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «'Othmàn Ibn 'Affàn». Je dis: «Attends un peu!» Je partis l'annoncer au Prophète qui dit: «Laisse-le entrer et annonce-lui le Paradis ainsi qu'une épreuve qui le touchera». Je revins et dis: «Entre! Le Messager de Dieu t'annonce le Paradis ainsi qu'une épreuve qui te touchera». Il entra et, ayant trouvé ce côté de la margelle déjà occupé, s'assit sur le côté d'en face. Sa'id Ibn Al Mousayab a dit: «J'ai vu en cela la préfiguration de leurs tombes». (al-Boukhâri, Mouslim)

Selon abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit: «Celui qui réunit deux bonnes actions au service de Dieu, s'entend appeler à partir des portes du Paradis: «O esclave de Dieu! Voilà une bonne chose que tu viens de faire». Celui qui fait partie des pratiquants fervents de la prière est appelé à partir de la porte de la prière. Celui qui fait partie des volontaires fervents à la guerre sainte est appelé à partir de la porte de la guerre sainte. Celui qui fait partie des pratiquants fervents du jeûne est appelé à partir de la porte dite «du Rayyan» et celui qui fait partie des dispensateurs fervents d'aumônes est appelé à partir de la porte de l'aumône». Abou Bakr dit: «O Messager de Dieu! Que mon père et ma mère te servent de rançon! Il suffit d'être appelé à partir de l'une de ces portes pour être sûr du succès (d'entrer au Paradis)? Est-il possible que quelqu'un soit appelé à partir de toutes ces portes à la fois?» Il dit: «Oui et j'ai bon espoir que tu sois l'un d'eux». (al-Boukhâri, Mouslim)

Selon 'Abdurrahman Ibn Abi Bakr As-Sidiq , les gens de la «Soffa» étaient pauvres. Le Prophète dit une fois: «Que celui qui dispose du manger de deux prenne avec lui un troisième. Que celui qui a le manger de quatre prenne avec lui un cinquième ou un sixième». Abou Bakr ramena chez lui trois invités. Le Prophète en ramena dix. Abou Bakr dîna entre-temps chez le Prophète et y resta jusqu'à la prière du 'Ishà. Il rentra ensuite chez lui après avoir laissé passer une bonne partie de la nuit. Sa femme lui dit: «Qu'est-ce qui t'a retenu alors que tu avais des hôtes à la maison?» Il dit: «Tu ne leur as donc pas servi leur dîner?» Elle dit: «On le leur a bien servi mais ils ont refusé d'en manger avant ton retour». 'Abdurrahman dit: «Quant à moi je suis allé me cacher». Il me dit: «Espèce d'idiot! Que Dieu te fasse ronger le nez!», et il me couvrit d'injures. Puis il dit à ses hôtes: «Mangez en toute tranquillité. Moi, par Dieu, je n'y goûterai pas». (Il craignait que le repas ne suffise pas à tout le monde). 'Abdurrahman dit: «Par Dieu, toutes les fois qu'on en prenait une bouchée, le volume du dîner augmentait par sa base si bien qu'ils ont mangé à satiété et le manger était encore plus copieux qu'au départ. Abou Bakr regarda le manger et dit à sa femme: «O sœur des béni Firas! Qu'est-ce donc que cela?» Elle dit: «Par tout ce que j'aime, voilà donc que notre dîner est trois fois plus abondant qu'au début». (Devant cette abondance inattendue) Abou Bakr se décida enfin à manger avec eux en disant: «Le serment que j’avais fait de ne pas manger n'était qu’une inspiration du Diable». Il en prit une bouchée puis porta le plat au Prophète et le manger se trouva ainsi chez lui. Or juste en ces temps expira le terme d'une trêve entre nous et certaines tribus. Douze hommes des nôtres arrivèrent chacun avec ce qu'il avait pu mobiliser comme hommes (pour reprendre le combat contre ces tribus), Tous purent en manger à leur faim». (al-Boukhâri, Mouslim)

Sa fermeté après la mort du Prophète

Abou Hourayra a dit: «Lorsque mourut le Messager de Dieu , qu'Abou Bakr lui succéda et qu'un certain nombre de tribus arabes apostasièrent, 'Omar a dit: «Comment combattrais-tu ces gens alors que le Messager de Dieu a dit: «J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils disent: «II n'y a de dieu que Dieu», et celui qui l'a dit a mis à l'abri de moi ses biens et sa vie sauf pour ce qui en revient de droit à l'Islam, et c'est à Dieu de lui demander des comptes?». Abou Bakr lui dit: «Par Dieu! Je combattrai sûrement tous ceux qui font une différence entre la prière et l'aumône légale car l'aumône est la redevance des biens. Par Dieu! S'ils refusent de me donner un bout de corde qu'ils donnaient au Messager de Dieu , je les combattrai à cause de lui». 'Omar dit alors: «Par Dieu! Je ne tardai pas à comprendre que c' était Dieu qui avait fait choisir à Abou Bakr la solution du combat et j'ai su qu'il avait raison». (al-Boukhâri, Mouslim)

Son éléction comme premier calife

Abou bakr avait environ soixante ans.